(R.I.) Voici une lettre ouverte signée par le président du conseil d’administration de l’Association des établissements privés conventionnés, Stéphane Roy, et sa directrice générale, Annick Lavoie :

 

«L’Association des établissements privés conventionnés (AEPC) répond à l’appel du ministre de la Santé et de la présidente et cheffe de la direction de Santé Québec – M. Christian Dubé et Mme Geneviève Biron, et souhaite adresser ses enjeux au gouvernement afin d’assurer la pérennité de ce modèle.

 

En effet, les établissements privés conventionnés (EPC) n’échappent pas à la réalité : difficultés d’attraction et de rétention du personnel dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre; contexte financier difficile accru par l’inflation et les taux d’intérêt élevés; intégration des dispositions de la réforme de la santé.

 

Ces embûches compromettent le développement et la viabilité de nos entreprises, et donc la capacité des établissements privés conventionnés à offrir des soins et des services d’hébergement de qualité aux personnes les plus vulnérables.

 

La Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace ainsi que la mise en place de Santé Québec impliquent une obligation de résultat de la part des parties prenantes du réseau. Il existe au Québec un modèle hybride de centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et d’hôpitaux de réadaptation qui a su faire ses preuves depuis plus de 65 ans.

 

Régis par la Loi sur les services de santé et des services sociaux, les EPC hébergent 20 % de la clientèle en CHSLD – 7 000 personnes – et sont soumis à l’ensemble des lois et règlements du réseau public par le truchement d’une convention signée avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. L’efficacité du modèle privé conventionné n’est plus à démontrer.

 

Or, les faits sont têtus : la réalité opérationnelle des EPC est changeante alors que les conventions semblent figées dans le temps. Nous sommes confrontés au double défi du vieillissement de la population et de l’alourdissement des clientèles en hébergement de longue durée.

 

L’État ne peut faire l’économie d’une réflexion sur les ajustements financiers nécessaires, à plus forte raison en cette période de changement de paradigme dans le réseau de la santé qui augure, nous l’espérons, des résultats probants pour les usagers.

 

Pour parvenir à garantir la qualité des soins et services en hébergement de longue durée, le gouvernement québécois doit poursuivre un partenariat réaliste, en arrimant les conventions à la réalité d’aujourd’hui.

 

Nos établissements ont à cœur l’excellence de l’expérience patient et de s’assurer d’offrir des milieux de travail qui font la fierté de nos 15 000 employés. On ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre – comme le dit l’adage.

 

Il faut nous donner les moyens financiers de poursuivre notre mission, et ce, en complémentarité des établissements publics ainsi qu’en conformité avec le changement de culture annoncé dans le réseau de la santé et des services sociaux.

 

L’immobilisme ne peut constituer une option, et le gouvernement peut compter sur notre collaboration!

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(R.I.) communiqué que nous avons repris intégralement.