(LCP) Certains syndicats sont mécontents du sort qui est réservé à leurs membres par le gouvernement Legault en temps de pandémie. L'entente avec les médecins spécialistes leur accorde 211 $ de l'heure, jusqu'à concurrence de 2 500 $ par jour, pour travailler dans les CHSLD où il y a des patients atteints de la COVID-19.

 

La reconnaissance du gouvernement pour une ergothérapeute dans le même CHSLD, au sommet de sa rémunération, est une prime de risques équivalant à 2,80 $ de l'heure (8 %). Une technologue en médecine nucléaire avec la même ancienneté, qui n'aura pas accès à la prime totale même si elle travaille avec des personnes positives au coronavirus, n'aura que 1,34 $ de l'heure (4 %), critique l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux.

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« C'est enrageant, c'est insultant ! Ce gouvernement n'offre même pas une prime de risques à l'ensemble du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux et il déroule le tapis rouge pour les médecins spécialistes. Pour ajouter l'insulte à l'injure, il leur offre une prime de 20 % pour travailler de soir et de nuit. C'est indécent ! », fulmine Andrée Poirier, la présidente de l'Alliance.

 

« Les professionnels et les techniciens sont au front depuis le début avec un engagement total envers la population du Québec. Ils et elles courent des risques tous les jours. Comment le gouvernement Legault les traite-t-il ? En leur donnant des miettes. Depuis un mois, l'APTS est obligée de se battre avec les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux pour mettre en place des mesures visant à protéger ses membres. Le matériel sanitaire et les équipements de protection sont rationnés. Ajoutons à cela les augmentations ridicules qu'il nous a proposées pour la négociation de notre convention collective. Aucune reconnaissance pour les salariés du réseau public de la santé et des services sociaux, que du mépris », conclut Andrée Poirier.

 

La Fédération des employés du préhospitalier exige un traitement égal de la part du gouvernement. Alors que le premier ministre affirme mettre en place des mesures pour supporter le personnel de première ligne du réseau de la santé, les employés du préhospitalier s’estiment encore une fois injustement écartés par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

 

Le personnel du réseau de la santé a droit à des frais de garde et des frais de repas en cas d'heures supplémentaires. On leur assure également leur plein salaire en cas d'une attente de résultat d'un test de COVID-19 ou d'une quarantaine préventive. Le maintien du salaire vaut aussi pour les employés immunosupprimés ou ayant des maladies chroniques. Daniel Chouinard, président de la Fédération, s'explique mal ces deux poids deux mesures auquel font constamment face les travailleurs du préhospitalier, « les paramédics sont sur la première ligne et transportent chaque jour des patients qui sont infectés ou soupçonnés d'être infectés par la COVID-19, mais ils sont toujours exclus des mesures annoncées en santé », explique-t-il.

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