(LCP) Le portrait de l’eau au Québec est « incomplet et imprécis », constate le commissaire au développement durable, Paul Lanoie.

 

« Pour plusieurs problématiques, on n'est pas en mesure vraiment de dire quel est l'état de la situation et comment ça a évolué au cours des dernières années. Est-ce que ça s'améliore? Est-ce que ça se détériore? Donc, sur plusieurs enjeux, il n'est pas possible de se prononcer là-dessus », dit-il.

 

Dans son rapport déposé hier à l’Assemblée nationale, il s’attarde sur l’engagement du gouvernement, il y a près de 20 ans, de mettre en place une gestion intégrée des ressources en eau.

 

Or, le ministère de l’Environnement et le ministère des Affaires municipales « n'assurent toujours pas sa mise en œuvre », écrit-il.

 

« Les lacunes relevées dans le cadre de nos travaux compromettent la conservation des ressources en eau pour les générations actuelles et futures », croit le commissaire.

 

« En effet, la gestion des connaissances est inefficace et inefficiente pour assurer la GIRE et ne permet pas de dresser un portait fiable de l'état de ces ressources pour soutenir la prise de décisions », note le rapport.

 

« À ce sujet, notons que, depuis 2009, le Bureau des connaissances sur l'eau doit mettre en place et coordonner un système qui a pour but de fournir l'information la plus fiable, complète et à jour possible. De plus, tous les cinq ans, il doit produire un rapport accessible au public sur l'état des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques », explique Paul Lanoie.

 

« Or, plusieurs étapes pour en arriver à un système d'information adéquat n'ont pas été franchies. De plus, la diffusion des connaissances sur l'eau par le biais du portail créé à cette fin est limitée. Par exemple, une majorité de documents sur le portail ne sont accessibles qu'à certains des abonnés », observe-t-il.

 

« Pour ce qui est du premier rapport quinquennal, publié en 2014, il dresse un portrait incomplet et imprécis de l'état des ressources en eau. En effet, pour ce faire, le ministère de l'Environnement s'est doté de plusieurs indicateurs, mais il ne possédait pas les données nécessaires afin de présenter des conclusions complètes pour une grande partie d'entre eux. »

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