(LCP) « Je suis prêt à peu près à tout faire, je suis ouvert à toutes les solutions pour réduire la surcharge de travail des infirmières », a déclaré hier le premier ministre, François Legault.

 

« Je peux vous assurer que je maintiens le contact avec Sonia LeBel, la présidente du Conseil du trésor, qui est en négociations avec les syndicats qui représentent les infirmières, puis je suis prêt à faire des efforts, des efforts financiers entre autres pour réduire la surcharge de travail », a-t-il promis.

 

« La seule affaire qu'il faut comprendre, c'est qu'on ne peut pas à la fois faire des efforts financiers pour réduire la surcharge de travail puis à la fois donner des augmentations de salaire de plus que l'inflation », a toutefois indiqué François Legault.

 

« Il y a beaucoup de Québécois qui n'auront pas l'inflation au cours de la prochaine année. On a un déficit de 15 milliards $, il faut respecter la capacité de payer des Québécois. »

 

Impôt pandémie

Pour Manon Massé, cheffe parlementaire de Québec solidaire, « embaucher du monde, ça coûte de l'argent, s'assurer d'avoir des ratios respectueux de la capacité d'agir, ça prend de l'argent, valoriser une profession, ça prend de l'argent ».

 

L’élue propose un « impôt de pandémie pour les grosses corporations, qui ont fait du profit durant la pandémie. C'est une place où vous pourriez aller en chercher pour payer nos soignantes ».

 

L’idée a aussitôt été rejetée par le premier ministre. « Québec solidaire qui nous dit : bien, il n'y en a pas, de problème, augmentez les impôts puis les taxes, et puis comme ça, on va pouvoir donner et plus d'infirmières et des augmentations de salaire de plus que l'inflation. Nous, de notre côté, on essaie d'agir de façon responsable », a-t-il commenté.

 

Abandonnées

La porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé note que les infirmières ont dû y aller d'un coup d'éclat cette semaine en bloquant des ponts pour attirer l'attention du gouvernement sur leurs conditions de travail. « Elles sont épuisées, elles se sentent méprisées et elles se sentent abandonnées par le gouvernement », croit Marie Montpetit.

 

« Le genre de situation qu'elles dénoncent, c'est celle qui a lieu dans les CHSLD de la région de Chaudière-Appalaches. On apprenait […] que sept CHSLD se sont retrouvés sans infirmière sur place pendant des quarts de travail entiers, et ce, à répétition, et pas à cause d'absences de dernière minute. Non, à cause de choix organisationnels. »

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