(LCP) La ministre de la Santé et des Services sociaux veut renforcer les services publics du système de santé québécois et demeure en faveur de l'universalité et de la gratuité des services publics. Toutefois, « nous ne fermons pas de portes d'accès », dit-elle en réponse à l'intervention révélée cette semaine, de la ministre de la Santé du Canada, Ginette Petitpas Taylor, auprès de son homologue du Québec.

 

La ministre fédérale s'élève contre le fait qu'au Québec, il est possible de contourner le système de santé public en subissant ses examens médicaux tels que des radiographies ou de l'imagerie, dans le secteur privé, moyennant une somme d'argent et que cette situation pourrait entraîner une baisse de transfert d'Ottawa.

 

Danielle McCann soutient que la Santé est une compétence provinciale. « On va gérer notre réseau de la santé comme on le pense. Ce n’est pas le fédéral qui va commencer à nous dire comment gérer le réseau de la santé », maintient le premier ministre François Legault.

 

Constitution

Rappelons que selon la Loi constitutionnelle de 1867, les « hôpitaux » font partie des compétences exclusives de légiférer des provinces. Toutefois en vertu de son pouvoir de dépenser dans les champs de juridiction des provinces, le gouvernement fédéral tend à donner son avis ou à mettre des conditions sur la façon dont l'argent qu'il transfère est dépensé.

 

AMQ

De son côté, l'Association médicale du Québec ajoute qu'en matière d'accès aux examens diagnostiques « la question n'est pas seulement de savoir qui doit payer quoi, du fédéral, du provincial ou des patients, mais bien quel examen est réellement un examen médicalement nécessaire ». Son président Hugo Viens, rappelle que l'Institut canadien d'information sur la santé rapportait en 2017 que « jusqu'à 30 % des examens d'imagerie sont non nécessaires. »

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