«La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a dévoilé hier ses recommandations présentées à l'honorable Bill Morneau, ministre des Finances, dans le cadre des consultations prébudgétaires 2019-2020 du gouvernement fédéral. Dans son mémoire, la Chambre définit cinq priorités pour maintenir le rythme de croissance et renforcer la compétitivité de nos entreprises.

 

Créer des conditions gagnantes

« Une fiscalité compétitive est un levier économique crucial pour les entreprises. Les mesures fiscales annoncées en novembre 2018 pour soulager les entreprises canadiennes sont bienvenues, mais le milieu des affaires demeure préoccupé. Ces mesures ne suffisent pas pour rétablir l'avantage fiscal canadien pour l'ensemble de la base d'affaires. Le prochain budget doit abaisser le taux d'imposition des entreprises et réduire le taux marginal d'imposition combiné des particuliers sous le seuil des 50 % », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

 

« Les entreprises canadiennes font également face à une concurrence injuste en raison de l'absence de taxes imposées sur les transactions en ligne. Le gouvernement doit corriger cette iniquité en imposant systématiquement la taxe de vente sur tous les produits et services achetés sur les plateformes numériques », a poursuivi M. Leblanc.

 

Stimuler et financer l'innovation de façon efficace 


« Nous avons besoin de projets innovants. La Chambre a d'ailleurs salué la prometteuse Initiative des supergrappes d'innovation. Il est possible d'aller encore plus loin en facilitant l'accès aux programmes qui ciblent les entreprises. Pour y parvenir, le Canada doit améliorer l'efficacité des processus de demandes d'aide financière et de crédits d'impôt. La Chambre recommande ainsi de regrouper de façon cohérente l'ensemble des initiatives en matière d'innovation à l'intérieur d'une stratégie économique globale », a commenté Michel Leblanc.

 

Le commerce international et intérieur

« Les entreprises canadiennes doivent explorer les marchés auxquels les nouveaux accords commerciaux leur donnent maintenant accès. Nous reconnaissons les cibles ambitieuses de la Stratégie de diversification des exportations ainsi que l'objectif d'augmenter de 50 % les exportations vers les marchés outre-mer. Nous invitons le gouvernement à maintenir son soutien financier aux secteurs touchés par l'imposition des tarifs douaniers américains », a ajouté M. Leblanc.

 

« La Chambre estime qu'il est devenu prioritaire de maximiser le potentiel du marché intérieur canadien. Elle invite le gouvernement à en faire la promotion activement et à consacrer des budgets additionnels pour encourager les entreprises canadiennes à tirer profit des occasions d'affaires dans le reste du pays. Une plus grande fluidité des échanges interprovinciaux profiterait à l'économie canadienne et aux chaînes d'approvisionnement des entreprises », a poursuivi Michel Leblanc.

 

Infrastructures économiques et stratégiques 


« L'élan économique observé dans la métropole au cours des dernières années a mis en lumière les importants besoins d'investissement dans nos infrastructures, particulièrement en ce qui concerne la mobilité des personnes et des marchandises. La Chambre encourage le gouvernement à rapidement décaisser les budgets pour les projets d'infrastructure et à inciter la Banque de l'infrastructure du Canada à investir aussitôt dans des projets structurants. Le gouvernement doit soutenir la croissance du Port de Montréal en s'assurant que ce dernier a accès aux ressources requises pour financer son expansion. La Chambre demande également de rendre plus souple le financement des aéroports canadiens en permettant l'ouverture du capital à des partenaires privés. Les investissements consentis pour mettre ces infrastructures stratégiques à niveau permettront à terme de renforcer la productivité et d'accroître la compétitivité de l'économie montréalaise », a indiqué Michel Leblanc.

 

Retour à l'équilibre budgétaire

« La Chambre réitère que le gouvernement doit profiter de la période de croissance économique actuelle pour adopter un plan rigoureux de retour à l'équilibre budgétaire. Des finances publiques saines et équilibrées procurent une base solide pour réagir lorsque survient une récession ou un choc économique. L'absence de cibles de retour à l'équilibre budgétaire semble confirmer que le Canada se trouve désormais en situation de déficit structurel. Nous réitérons notre demande de mettre en place des mesures visant un retour à l'équilibre budgétaire d'ici les cinq prochaines années », a conclu Michel Leblanc. »

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