(LAG) Le nombre d’emplois à bas salaire au Québec est resté stable à environ 747 000 sur une période de dix ans, de 2009 à 2019, selon un article de l’Institut de la statistique.

 

« En parallèle, le nombre d’emplois n’étant pas à bas salaire a augmenté de près de 490 000, ce qui a fait fléchir la proportion d’emplois à bas salaire dans l'emploi salarié total; elle est passée de 22,8 % à 19,8 % entre les deux années », révèle son auteur, Luc Cloutier-Villeneuve.

 

« Les femmes ont vu leur proportion d’emplois à bas salaire se réduire de près de 4 points de pourcentage pour s’établir à 23,7 % en 2019; cette proportion demeure toutefois plus élevée que celle des hommes (16,1%). »

 

C’est essentiellement chez les personnes vivant seules et chez celles dont la durée d’emploi est moindre, trois ans ou moins, que la réduction de la proportion d’emplois à bas salaire s’est surtout produite, indique l’article.

 

« La composition de l’emploi à bas salaire change au fil du temps : en 2019, par rapport à 2009, on observe que le poids des 55 ans et plus s’est accru, passant d’environ 12 % à 18 % ; ce résultat traduit essentiellement le vieillissement de la main-d’œuvre », poursuit l’auteur.

 

« Enfin, les immigrants comptent pour une plus grande part de l’emploi à bas salaire entre les deux années comparées et cela s’explique en très grande partie parle fait qu’ils occupent davantage d’emplois dans le marché du travail. »

 

Selon le document de l’Institut de la statistique, le seuil permettant de fixer l’emploi à bas salaire est de 15,23 $ l’heure. « Au Québec, 19,8 % des emplois salariés ont un taux horaire inférieur à ce seuil en 2019. Ainsi, environ un travailleur salarié sur cinq occupe un emploi à bas salaire. »

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