(LCP) « Choisir quel élève va recevoir des services puis de penser que certains élèves ne méritent pas d'être aidés. Sincèrement, il y a des gens qui doivent se faire rappeler à l'ordre et sévèrement. Ça n'a aucun sens, ce que je viens d'entendre », a répondu hier, en commission parlementaire, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur à une question de la députée Christine Labrie de Québec solidaire.

 

Pour l’élue de Sherbrooke, la réalité, c’est qu’il manque de matériel éducatif pour les élèves dans le réseau de l’éducation. « J'ai un enseignant en adaptation scolaire de la CSDM qui me dit que, dans son école secondaire, il n'y a pas assez d'ordinateurs pour tous les élèves qui en ont besoin », raconte-t-elle.

 

« Ma direction me demande de choisir à qui on pourrait en donner », lui écrit l’enseignant, « en précisant qu'on ne devrait pas en donner aux élèves qui ont moins que 50 % aux deux premières étapes, car ceux-ci ne pourront généralement pas réussir leur année, contrairement aux élèves qui ont entre 50 % et 60 % ».

 

« Donc, cet enseignant-là a demandé où étaient les fameuses tablettes du ministre. La direction lui a dit vendredi passé qu'elle n'avait pas encore eu la procédure pour demander des tablettes. Donc, il y a visiblement un problème de disponibilité de matériel puis de communication aussi, comme en santé », pense Christine Labrie.

 

D’après Jean-François Roberge, « il y a plus de 70 000 iPad qui étaient déjà dans le réseau. Je pense que, dans certains cas, ça a été beaucoup trop long avant que certains centres de services et certaines écoles s'organisent, fassent les sondages, fassent les demandes aux parents pour savoir s'ils en ont besoin et la distribution. Depuis le 27 avril qu'on a permis la réouverture pour aller chercher le matériel puis, même avant, on avait tenté de préparer cette réouverture-là. Donc, normalement, les contacts auraient dû être faits », explique-t-il.

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