(LCP) Le député de Chauveau à Québec venait de quitter depuis à peine 35 secondes la réunion virtuelle de son caucus de la Coalition avenir Québec lorsqu’il s’est entretenu avec Le Courrier parlementaire©.

 

Malgré notre insistance, Sylvain Lévesque a résisté à nos demandes pressantes de nous confier quelques secrets du caucus. Hélas, il a préféré laisser son premier ministre livrer les scoops à toute la presse réunie. Néanmoins, il n’en était pas moins très en verve.

 

LCP : Êtes-vous en télétravail?

S.L. : Je me déplace à mon bureau de circonscription entre quatre à cinq jours par semaine. Les membres de mon équipe sont tous en télétravail, sauf ma directrice de bureau de comté qui vient. On reste chacun dans nos bureaux. On répond à nos concitoyens. Mais le reste du monde est en télétravail. Mon équipe compte quatre employés, deux temps partiels, deux temps pleins, plus moi. J’ai ma télévision aussi, j’ai mes ordinateurs, téléphone. Je suis plus efficace du bureau de ma circonscription qui est à une quinzaine de minutes en auto. Ça se fait bien le matin. Surtout qu’il n’y a plus de trafic. »

 

LCP : Est-ce que vos employés traitent les demandes des citoyens? Sont-ils dépassés?

S.L. : On en en beaucoup, mais on est encore capable de « gérer la marchandise ». Nous, on fait présentement du sept sur sept. Donc, on relève les appels téléphoniques et les messages courriel et on gère aussi les réseaux sociaux. Notre objectif, c’est que dans les heures qui vont suivre l’appel téléphonique il y ait un retour d’appel que ce soit de moi ou d’un membre de mon équipe, dans la même journée idéalement.

 

Si quelqu’un m’appelle à 9 heures le soir le samedi, je vais être honnête, ça va revenir le lendemain matin. Mais quand c’est des heures raisonnables un samedi matin ou un samedi après-midi, il va avoir un retour d’appel. Les courriels, on se les transfère et au niveau des réseaux sociaux je prends le temps d’aller répondre à peu près à tout le monde. L’objectif, c’est de diminuer l’angoisse que nos citoyens peuvent vivre.

 

LCP : Les questions portent sur quoi ? Des questions du genre : j’ai perdu mon travail, je n’ai plus de revenus, je fais quoi?

S.L. : Vous donnez un excellent exemple. Les pertes de revenus c’est majeur. On pourrait dire l’accès à des garderies, le retour à l’école. Des entreprises qui se demandent si elles vont passer au travers pendant avant après. Beaucoup d’angoisse sur la santé : j’ai vu ma tante parler avec quelqu’un dans la rue… Elle est insouciante! J’appelle-tu la police? Des cas d’angoisse de santé publique : j’ai vu trois « chars » chez mon voisin! Je peux-tu appeler la police?

 

C’est de rassurer, d’informer, parler des programmes qui existent, prendre en charge, écouter. On a la chance nous d’avoir une ligne de députés qui permet de poser des questions, qui est centralisée au whip et des agents de recherche font des recherches pour les députés et nous informe des programmes si parfois c’est très pointu. Ils sont capables d’aller chercher le matériel dans les ministères pour informer les citoyens. C’est bien apprécié.

 

LCP : Vous êtes whip adjoint du gouvernement, vous faites donc partie des « pompiers » qui portent secours?

S.L. : Vous avez raison. Dans mon cas, j’ai un rôle qui s’ajoute à cette fonction de député de comté. Je suis un peu l’un des répondants. On a divisé le Québec en six et on appelle toutes les semaines nos députés pour s’assurer qu’eux tiennent le fort et que ça va bien, qu’ils sentent qu’on leur a bien répondus, que les membres de leur équipe sont bien aussi parce que répondre aux citoyens sept sur sept, il faut s’assurer que tout le monde est bien tant pour la santé mentale que physique. Il faut prendre des moments de repos aussi de quelques heures pour décrocher tout en étant à l’écoute de nos citoyens. Il y a moyen avec notre équipe de travail de faire des rotations.

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