(C.C.) Environ un Canadien sur cinq souffre de douleur chronique en ce moment. La douleur chronique a des conséquences importantes sur la santé physique et mentale d'une personne, l'empêchant souvent d'accomplir ses activités quotidiennes.

 

À l'occasion de la 40e Réunion scientifique annuelle de la Société canadienne de la douleur (en anglais seulement) à Toronto, l'honorable Ginette Petitpas Taylor, ministre de la Santé, a annoncé la création du Groupe de travail canadien sur la douleur. Celui-ci aidera le gouvernement du Canada à faire tomber les barrières qui pourraient empêcher ceux qui souffrent de douleur chronique d'obtenir les services de santé dont ils ont besoin.

 

À la suite d'une table ronde sur la douleur chronique tenue lors du Symposium sur les opioïdes de 2018, à Toronto, la ministre s'était engagée à envisager la possibilité de créer un groupe de travail national sur la douleur. Pendant la discussion, des cliniciens, des chercheurs et des personnes qui éprouvent une douleur chronique ont fait état des défis de longue date auxquels ils sont confrontés en ce qui a trait à la stigmatisation et à l'accès au traitement.

 

Ils ont souligné que la réaction à la crise des opioïdes venait aggraver la situation, car elle contribue aux attitudes et aux comportements stigmatisants par rapport à la prescription et l'usage des opioïdes et crée des écarts dans l'accès aux services de traitement.

 

Le Groupe de travail, composé de huit membres, regroupe des personnes qui ont une expérience concrète de la douleur chronique, ainsi que des chercheurs et des professionnels de la santé qui s'y connaissent en matière de prévention et de gestion de la douleur.

 

La Dre Fiona Campbell, présidente de la Société canadienne de la douleur et anesthésiste à l'Hospital for Sick Children de Toronto, et Mme Maria Hudspith, directrice générale fondatrice de Pain BC, seront les coprésidentes. Le Groupe de travail collaborera avec un comité consultatif externe et sollicitera l'avis des parties concernées et des gouvernements de partout au pays au cours des trois prochaines années dans le but :

 

  • d'évaluer la façon dont la douleur chronique est actuellement traitée au Canada;
  • de déterminer les pratiques exemplaires en matière de prévention et de gestion de la douleur chronique;
  • de faire connaître ses conclusions afin de faciliter la mise en œuvre partout au pays des pratiques exemplaires cernées.

 

Le Groupe de travail présentera trois rapports à Santé Canada, soit un par objectif, le premier devant être soumis en juin 2019. D'autres ministères et organismes fédéraux, dont les Instituts de recherche en santé du Canada, l'Agence de la santé publique du Canada, Services aux Autochtones Canada et Anciens combattants Canada, s'intéressent à la question et veulent connaître les conseils et les données probantes qui découleront des travaux du Groupe de travail.

 

D'ailleurs, il a été annoncé dans le budget de 2019 qu'Anciens combattants Canada recevrait des fonds en vue de la création d'un centre d'excellence en recherche sur la douleur chronique.

 

La mise sur pied du Groupe de travail est une importante étape pour agir sur les préoccupations et les défis auxquels font face les personnes souffrant de douleur chronique et pour améliorer l'état de santé des Canadiens. En rapprochant les professionnels de la santé, les chercheurs sur la douleur, ainsi que les personnes qui éprouvent de la douleur chronique, leurs familles et leurs aidants, Santé Canada veut promouvoir une meilleure compréhension et une meilleure connaissance des questions liées à la gestion de la douleur chronique au Canada.

 

Citations

« La douleur chronique est un problème de santé important et bien réel qui influe sur la santé physique, la santé mentale et le bien-être de millions de Canadiens. Grâce au Groupe de travail canadien sur la douleur, nous espérons en apprendre davantage sur les répercussions de la douleur chronique sur les gens et sur certaines communautés précises et être en mesure de repérer et de communiquer les pratiques exemplaires qui permettront d'améliorer la prévention et la gestion de la douleur chronique au Canada. »

L'honorable Ginette Petitpas Taylor
Ministre de la Santé

 

« Comme ma carrière a été consacrée avec passion à la prévention et au traitement de la douleur, je suis ravie d'avoir été invitée par Santé Canada à coprésider le Groupe de travail canadien sur la douleur. Quel honneur d'avoir la possibilité de contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes qui éprouvent des douleurs importantes, d'en apprendre davantage sur les pratiques exemplaires et les faire connaître, et de répondre aux préoccupations de tous ceux que cette question touche de près. »

 

Dre Fiona Campbell
Présidente, Société canadienne de la douleur
Directrice, Programme de douleur chronique, Département d'anesthésie et de médecine de la douleur, Hospital for Sick Children

 

« Comme je défends depuis longtemps les intérêts des personnes qui vivent avec une douleur chronique, je suis honorée qu'on m'ait confié la coprésidence du Groupe de travail canadien sur la douleur. La création du Groupe de travail, ainsi que le mandat qui lui a été confié, représente pour Santé Canada un pas important vers la promotion de solutions visant à prévenir et à gérer la douleur chronique au Canada. »

Maria Hudspith
Directrice générale, Pain BC

 

Faits en bref

  • Une douleur qui dure au moins trois mois est considérée comme une douleur chronique par définition. Elle peut survenir après un important traumatisme, être associée à d'autres affections comme l'arthrite ou résulter d'une douleur aiguë qui a mal été traitée à la suite d'une intervention chirurgicale. La douleur chronique peut aussi être un problème de santé à part entière. Elle peut être présente sans qu'on en connaisse la cause ou la source.
  • La douleur chronique représente un fardeau important pour l'économie canadienne; selon les estimations, les coûts directs des soins de santé et les coûts de productivité liés aux pertes d'emploi et aux congés de maladie pourraient représenter une somme de 43 à 60 milliards de dollars par année.
  • La douleur chronique touche de façon disproportionnée certains groupes de Canadiens, comme les femmes, les personnes âgées, les enfants, les anciens combattants et les Autochtones, et ces personnes font face à des défis uniques pour accéder aux services mieux adaptés pour gérer leur douleur.
  • La gestion des diverses formes de douleur chronique peut s'avérer complexe, nécessitant souvent des approches multiples qui englobent des stratégies pharmacologiques, physiques et psychologiques.
  • De 2013 à 2018, le gouvernement du Canada, par l'intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada, a investi plus de 88 millions de dollars dans la recherche sur la douleur.

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