(LCP) C'est le député de la Coalition avenir Québec Sylvain Lévesque qui à la place du ministre de l'Immigration a fait lecture des remarques préliminaires en ouverture de la consultation de la Commission des relations avec les citoyens sur le projet de loi 9.

 

Cette pièce législative vise à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes. Sylvain Lévesque remplaçait temporairement le très occupé Simon Jolin-Barrette qui est aussi le leader parlementaire du gouvernement.

 

Rappelons que le ministre souhaite mieux sélectionner les immigrants tout en accélérant leur arrivée au Québec, mieux les franciser et renforcer l'action du Québec en matière de coordination et de suivi de l'immigration.

 

Il est temps d'agir selon le député qui rappelle que « le taux de chômage des immigrants arrivés depuis cinq ans et moins est toujours au minimum deux fois plus élevé que celui de la population « native ».

 

Selon Statistique Canada, « le taux de surqualification est plus important chez les personnes immigrées que les personnes natives. Près d'une personne immigrée sur deux occupe un emploi surqualifié » comparativement à une personne sur quatre chez les personnes natives. « La surqualification diminue avec la durée de résidence. » On veut aussi miser sur une intégration réussie.

 

Quant à l'enjeu des 18 000 demandeurs qui seront touchés par le projet de loi, le gouvernement met l'accent sur les nouveaux moyens qui seront mis à la disposition des personnes qui veulent poser leur candidature pour s'établir au Québec. Cela pourra se faire en quelques mois, alors que jusqu'à présent, ils ont attendu des années souvent pour rien.

 

La porte-parole libérale, Dominique Anglade, s'engage à être constructive. Toutefois, « pour le bien des travaux, il va falloir qu'on utilise des chiffres qui soient exacts. Il va falloir que l'on arrête aussi de faire de la projection dans la mesure où 2017-2018 ce nous avons vu dans les taux de chômage pour la population immigrante, c'est une amélioration qui est considérable, qui n'a jamais été vue dans l'histoire du Québec. »

 

Elle reconnaît cependant qu'il y a place à amélioration. Mme Anglade regrette que les immigrants, les personnes qui se sentent le plus touché par l'enjeu ne se sentent pas touchées par l'amélioration proposée. Elle estime qu'il ne faudra pas seulement ajuster une personne avec un emploi.

 

Catherine Fournier du Parti québécois croit que le P.L. 9 contient des dispositions intéressantes, mais que rien ne garantit que les ressources seront au rendez-vous pour les mettre en oeuvre.

 

Quant à Andrés Fontecilla de Québec solidaire, il est d'accord pour l'arrimer des profils économiques avec les besoins du Québec. Cependant, il ajoute que les immigrants ne sont pas des objets, mais des personnes qui méritent d'être respectées.

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