(LCP) Le député Joël Arseneau du Parti québécois se montre dubitatif à l’égard d’une forme de discrétion dont fait preuve la direction de la santé publique dans la transmission des informations.

 

La « Santé publique » évoque la confidentialité relativement à ceux qui sont touchés par la pandémie, alors qu’on connaît les noms de certaines résidences d’aînés où l’on retrouve la COVID-19. L’ex-journaliste préconise la transparence.

 

« Ce n’est pas valide comme argument parce que la balance des inconvénients, comme le dit le premier ministre, est pour moi, à l’effet d’informer la collectivité que le virus est présent, qu’il faut redoubler de vigilance et de prudence et si à l’inverse ça s’améliore, il faut que les gens qui font de nombreux compromis soient récompensés », croit l’élu des Îles-de-la-Madeleine.

 

« Je trouve dommage de penser que c’est comme ça que la population va observer les règles : en lui cachant l’information », dit-il lors d’un entretien avec Le Courrier parlementaire©.

 

Le député dit avoir fait part de cette constatation dans une lettre envoyée aux autorités de la Santé publique. Il précise avoir posé ce geste en tout respect pour leurs compétences en matière de santé. Pour exposer son argumentation, Joël Arseneau donne comme exemple ce qu’il connaît le mieux. « En matière d’information, je regrette, on fait fausse route en tenant les Madelinots et les Gaspésiens dans l’ignorance de la réalité de leur territoire. Et cette approche est à la fois paternaliste, infantilisante et malheureuse », dit-il.

 

« On est de bonne foi les uns les autres avec une vision différente. Objectivement, on a le même intérêt, ça, c’est clair. Mais je suis persuadé que si la situation allait en s’aggravant sur le territoire des Îles, on lancerait le message que la situation est grave, il faudrait l’appuyer sur quelque chose. Donc, on révélerait les chiffres. Mais pourquoi ne le fait-on pas ça à l’inverse pour dire : « les mesures que vous prenez sont effectives? » », interroge-t-il.

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