(R.I.) Une nette majorité de Québécois d'expression anglaise n'appuie pas les restrictions imposées aux fonctionnaires qui porteraient des symboles religieux. Cette conclusion s'impose selon un sondage récent sur les attitudes des Québécois à l'égard du projet de loi sur la laïcité du gouvernement Coalition Avenir Québec.

 

Un suréchantillon des Québécois d'expression anglaise tiré du sondage de l'Association d'études canadiennes-Léger Marketing démontre qu'une majorité importante d'Anglophones estime que le projet de Loi 21 enfreint la Charte québécoise des droits et libertés et qu'il appartient aux tribunaux de décider s'il constitue une violation des droits fondamentaux des Québécois.

 

« Ces chiffres démolissent l'affirmation du gouvernement qu'un grand nombre de Québécois de langue anglaise appuie ce projet de loi, » signale Geoffrey Chambers, président de Quebec Community Groups Network. « Nous incitons le gouvernement à revoir sa décision d'adopter de la législation qui créera des profondes divisions au Québec. »

 

Relativement peu de répondants croient que les enseignants qui portent des signes religieux le font à des fins de prosélytisme, et plus des deux-tiers s'opposent à l'interdiction aux enseignants des écoles publiques de porter des symboles religieux. Plus de 60 pour cent d'entre eux acceptent que des élus au niveau municipal, provincial ou fédéral devraient pouvoir porter des signes religieux tels le hijab, le kippa, le crucifix ou le turban.

 

Le sondage est l'enquête la plus détaillée à ce jour sur le projet de loi 21 et les questions qui se cachent derrière le soutien à la loi proposée. L'Association d'études canadiennes a attribué le sondage à Léger Marketing. Le QCGN a commandé un suréchantillon de 379 Québécois de langue anglaise pour obtenir une ventilation des points de vue sur la base d'une identification linguistique.

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