(LCP) La vente à des intérêts américains d’une entreprise québécoise du secteur de l’intelligence artificielle, Element AI, a soulevé l’indignation de l’opposition officielle qui dénonce l’inaction du gouvernement dans ce dossier.

 

« Cette situation-là est réellement un fiasco pour l'intelligence artificielle au Québec et je pense qu'il y a réellement une analyse réelle qui doit être faite de la part du gouvernement. C'est un fiasco, mais aussi à l'image des décisions économiques qui ont été prises par le gouvernement dans les derniers mois et les dernières années », croit sa cheffe, Dominique Anglade.

 

« En fait, concrètement, c'est une perte sèche pour le Québec. Si le gouvernement voulait mettre un terme au leadership québécois en matière d'intelligence artificielle, honnêtement, il ne se serait pas pris autrement que de la manière dont il l'a fait », pense-t-elle.

 

Le premier ministre est loin de partager son avis. « À part elle, il n'y a pas beaucoup de gens qui croient que c'est une entreprise stratégique dans laquelle le gouvernement du Québec doit investir », affirme François Legault.

 

« On n'est pas satisfaits de la gestion, de la performance, du plan stratégique de l'entreprise Element AI, donc on a choisi de ne pas réinvestir dans cette entreprise-là, mais de plutôt investir dans d'autres », dit-il.

 

Selon le député Vincent Marissal de Québec solidaire, un autre « fleuron » est vendu à des intérêts étrangers. « On gère les brevets en matière d'intelligence artificielle et la recherche en intelligence artificielle comme on gère les minerais au Québec. On donne notre ressource aux multinationales étrangères qui partent avec le gros lot, et puis nous, bien, il nous reste un plat de lentilles », illustre-t-il.

 

C'est d’autant plus déplorable que le montant de 1 milliard $ consacré à la protection des sièges sociaux dans le premier budget de la CAQ est inutilisé, se désole l’élu.

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