(LCP) L’Assemblée nationale a pris en considération à l’unanimité le rapport de l’étude article par article du projet de loi 51 sur l’amélioration de la flexibilité du régime d’assurance parentale afin de favoriser la conciliation famille-travail. Le texte est prêt à être adopté dès mardi.

 

Le ministre du Travail mentionne que l’étude en commission a permis notamment d’adopter un amendement pour qu'un parent seul au certificat de naissance ou qu'un parent adopte seul un enfant puisse toucher cinq semaines de prestation parentale exclusive.

 

« Il s'agit d'une mesure significative qui viendra en aide à environ 2 000 parents de plus par année », signale Jean Boulet.

 

La commission de l’économie et du travail a aussi adopté un amendement concernant les revenus concurrents pendant la période des prestations de maternité.

 

« Ainsi, tout en tenant compte de la particularité des prestations de maternité, cet amendement permet aux femmes qui le désirent de travailler sans que leurs prestations ne soient affectées », précise le ministre.

 

En matière d'adoption, bien entendu, il y a l’amendement qui permettra d’offrir aux familles adoptant une nouvelle prestation d'accueil et de soutien partageable pour qu'elles puissent bénéficier du même nombre de semaines de prestations qu'une famille biologique, soit 55 semaines.

 

« Grâce à cet amendement, les couples qui adoptent obtiendraient l'égalité de traitement avec les parents biologiques en leur offrant une nouvelle catégorie de congés payés », se réjouit Jean Boulet.

 

Par ailleurs, concernant la création d’une banque de cinq jours de congé, le ministre a l’intention de demander, d'ici l'été, l'avis de la Commission des partenaires du marché du travail avec la collaboration du Conseil de gestion de l'assurance parentale.

 

« À cet égard, nous serons ainsi plus à même d'évaluer les effets de la création de cette banque de congé, tant sur les entreprises que sur les finances du Fonds de l'assurance parentale », explique-t-il.

 

Opposition satisfaite

Le porte-parole libéral en matière de travail, Monsef Derraji, sort de l’étude détaillée avec le sentiment du devoir accompli. « S'il y a quelque chose qui va marquer mon passage en politique, c'est un jour, je vais dire que j'ai contribué avec d'autres collègues à ce régime, qui va être toujours un point important dans l'intérêt de nos familles québécoises. »

 

Il a également tenu à souligner l’ouverture et la transparence du ministre. « J’ai senti qu'il était disposé à nous partager même ses notes de réflexion et nous inclure dans la prise de décision, et c'est là où, je trouve, le travail parlementaire, il est extrêmement important. On doit baser nos décisions sur des faits, on doit baser nos décisions sur un échange sincère. »

 

La députée Véronique Hivon du Parti québécois, responsable du dossier de la famille, est évidemment satisfaite de l’égalité de traitement entre les parents adoptants et les parents biologiques, une mesure qu'elle défend depuis longtemps.

 

« Après des années de combat des parents adoptants, c'est vraiment une énorme avancée qui va faire une énorme différence pour les enfants qui sont adoptés et leurs parents. Parce que si on ne se fiait qu'à la science et qu'à la nécessité d'avoir un attachement sécurisé et de pouvoir donner le meilleur départ possible aux enfants biologiques, certains plaideraient qu'il faudrait même qu'ils aient le double de temps », avance-t-elle.

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