(R.I.) Les entreprises québécoises sont peu informées de l'impact financier et logistique que représentera le projet de loi 64, Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels s'il était adopté avant la fin de la présente session parlementaire.

 

C'est ce que révèle un sondage mené en partenariat avec la firme PwC Canada auprès d'entreprises concernées de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et de l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP).

 

« Près de 4 entreprises sur 10 affirment ne pas comprendre toute la portée des impacts du projet de loi 64 sur leurs activités et ce sont surtout les PME qui font part de leur manque de connaissances sur cet important projet de loi. À la lumière des réponses fournies, on comprend vite que les énormes défis causés par la pandémie de la COVID-19 ont éclipsé ce projet de réforme qui aura pourtant un impact majeur sur les pratiques d'affaires de nos entreprises. Je demande donc au ministre Éric Caire de prendre le temps de bien expliquer, bonifier et clarifier son projet de loi avant de procéder à son adoption et d'accorder un délai suffisant pour sa mise en œuvre », a indiqué Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

 

« Pour la moitié des répondants, ce sont les nouvelles obligations en matière de transfert de données hors-Québec qui auront l'impact le plus lourd. On souhaite leur imposer le fardeau d'évaluer si les autres juridictions où elles font affaire ont un encadrement « adéquat » en matière de protection des données. Cette mesure s'annonce aussi coûteuse que laborieuse pour nos nombreuses entreprises ayant des activités dans le reste du Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Surtout, il s'agit d'une mesure qui, comme plusieurs autres dans ce projet de loi, n'est pas appliquée par nos partenaires commerciaux canadiens et américains. Nous craignons donc un impact négatif pour la compétitivité des entreprises québécoises, surtout dans un contexte de relance économique », a affirmé Charles Milliard.

 

Les deux organisations constatent que les répondants devront doubler le nombre de travailleurs affectés à la gestion des données, parmi les entreprises qui affirment comprendre l'impact du projet de loi 64. Les embauches qui seront requises pour se conformer aux mesures législatives ne constituent pas seulement un défi financier pour les entreprises : elles semblent tout simplement irréalistes dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre déjà critique, notamment dans le secteur des technologies de l'information.

 

« Nous offrons donc notre entière collaboration au gouvernement du Québec et l'invitons à s'asseoir avec les représentants de secteurs aussi variés que les technologies de l'information et l'intelligence artificielle, les sciences de la vie et la biopharmaceutique, les services financiers et les assurances ainsi que le commerce de détail pour en arriver à un projet de loi qui contribuera à notre relance économique », a souligné Charles Milliard.

 

À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec(https://www1.fccq.ca/FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant, concurrentiel et durable.

SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec

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