(LCP) Selon la Fédération des chambres de commerce, le projet de loi 66 concernant l'accélération de certains projets d'infrastructure est une occasion « à saisir » pour les parlementaires.

 

« Bien que le projet de loi ne cible que les 181 projets d'infrastructures publiques, nous croyons que les principes d'efficacité dans les processus d'approbation doivent guider à terme, les changements à effectuer pour l'ensemble des contrats publics, et ultimement, de nombreux projets privés », de l’avis de son président-directeur général, Charles Milliard.

 

L'Association des constructeurs de routes et grands travaux « est satisfaite de voir que le projet pilote élaboré par le gouvernement est applicable à certains contrats publics et sous-contrats publics qui découlent des projets d'infrastructure. Cette mesure permet un meilleur accès aux liquidités. Néanmoins, l'ACRGTQ souhaite que certaines mesures du projet de loi 66, dont celle sur les retards de paiement soit pérennes et étendues à de plus grands projets. »

 

L’Union des municipalités du Québec demande que les mesures d’assouplissement prévues pour les projets du gouvernement s’appliquent aussi pour les projets municipaux, comme c’était prévu avec le défunt projet de loi 61.
 


« Pour relancer l’économie, le nouveau projet de loi doit disposer d’un effet miroir pour les projets municipaux. Il faut faire travailler tout le monde et mettre en chantier les petits et les grands projets dans toutes les régions », plaide sa présidente, Suzanne Roy.

 

Pour la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, le projet de loi sera une « pièce maîtresse » dans la relance économique au Québec. « Ce ne sont pas moins de 181 projets de transports collectifs, d’écoles et d’hôpitaux qui seront mis en chantier rapidement et qui agiront comme électrochoc sur l’économie régionale. Cela créera des centaines d’emplois partout au Québec », affirme son vice-président Québec, François Vincent.

 

La CSN salue l'octroi à l'Autorité des marchés publics de pouvoirs de contrôle et de surveillance à l'endroit des travaux d'infrastructures privilégiés dans le projet de loi. « Toutefois, il est navrant de constater que le gouvernement entend toujours escamoter les études d'impact environnemental. Avec une vision aussi réductrice de la relance économique, le jeu n'en vaut certainement pas la chandelle », commente son président, Jacques Létourneau.

 

« Cette nouvelle version du projet de loi est un geste important pour stimuler notre économie et favoriser une relance axée sur le 'fabriqué au Québec' », de l’avis de Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

 

Par ailleurs, le gouvernement, selon MEQ, « se doit d'aller plus loin dans le projet de loi 66 en se dotant d'une véritable politique publique visant à valoriser l'achat local au sein même des stratégies d'acquisition, des appels d'offres et de l'attribution de contrats publics, notamment en révisant la règle du plus bas soumissionnaire en y incluant des critères liés au développement durable, aux normes environnementales ou encore à la réglementation en matière de santé et sécurité au travail ».

 

La FTQ exprime certaines réserves. « Ce que nous avons sur la table, c'est du béton, des infrastructures. Il ne faudrait pas oublier les services publics et les secteurs qui sont plus mis à mal dans la crise que nous vivons comme l'hôtellerie, la restauration, l'aéronautique, le milieu culturel, pour ne nommer que ceux-là. Dans les faits, nous restons sur notre appétit. On ne peut nier que ce projet de loi répond à des besoins concrets, mais ça reste bien incomplet », déclare son président, Daniel Boyer.

 

« Le gouvernement va investir massivement pour stimuler l'économie à travers des nouveaux projets d'infrastructures et propose des approches qui devraient permettre d'accélérer certains processus tout en respectant les balises d'intégrité et de protection environnementale. C'est une bonne nouvelle pour l'économie du Québec », selon Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat.

 

D’après le président de l’Association de la construction du Québec, Jean-François Arbour, « les investissements dans les infrastructures privées, notamment dans le secteur commercial, sont en pertes de vitesse et les mois à venir ne sont pas de meilleur augure. Alors que des temps plus difficiles sont à prévoir, l'accélération des projets d'infrastructures publiques nous permettra de faire travailler notre monde tout en permettant au Québec de se doter d'infrastructures modernes ».

 

L'Association québécoise des cadres scolaires salue l'allègement des processus pour la construction de plusieurs projets d'infrastructures, mais souhaite que le gouvernement se préoccupe aussi du budget d'entretien des établissements.

 

« Le manque d'entretien préventif des bâtiments scolaires est un thème que nous abordons régulièrement avec le ministre, et pour lequel nous recherchons activement des solutions. Les cadres scolaires demeurent disponibles pour poursuivre la réflexion », dit son président-directeur général, Jean-François Parent.

-30-