(R.I) Chères et chers collègues,

 

La FMOQ a participé à la médiation avec un esprit d’ouverture, de responsabilité et de réelle bonne foi. Elle y a soumis des propositions constructives, équilibrées et orientées vers des solutions concrètes pour améliorer l’accès aux soins de première ligne — des solutions qui auraient permis d’offrir encore plus de rendez-vous à la population.

 

Malheureusement, après plusieurs échanges, force est de constater que le gouvernement n’a fait preuve d’aucune flexibilité. Il demeure campé sur ses positions, refuse de garantir les ressources promises pour soutenir les médecins de famille œuvrant en GMF et persiste, au final, à imposer sa vision : le projet de loi 106 ou rien.

 

Dans ces conditions, la FMOQ estime qu’il est devenu impossible de poursuivre la médiation, puisque le dialogue est vidé de sens lorsqu’une seule des parties demeure rigide.

 

En vertu de l’entente de confidentialité signée entre les parties, la Fédération ne peut révéler le contenu de ses propres propositions.

 

Mais elle tient à souligner que celles-ci allaient résolument dans le sens de l’intérêt public, du renforcement de la première ligne et d’une véritable collaboration avec le gouvernement pour améliorer l’accès aux soins.

 

La FMOQ réitère donc [...], devant l’intransigeance du gouvernement, sa demande de soumettre le différend à un arbitrage indépendant — seule voie équitable pour sortir de l’impasse actuelle et restaurer un climat de confiance, comme l’a fait l’Ontario.

 

La FMOQ s’engage d’ailleurs à respecter les résultats d’un tel arbitrage.

 

D’ici là, et conformément au mandat que vous nous avez donné, la Fédération annonce la reprise immédiate de l’escalade des moyens de pression.

 

La FMOQ avait accepté de bonne foi de reporter la suspension de l’enseignement aux étudiants en médecine. Or, la situation est telle qu’il est devenu impossible de ne pas agir davantage.

 

La suspension de l’enseignement auprès des étudiants en médecine entrera donc en vigueur dès [ce] matin, pour tous les médecins de famille en mesure d’y mettre fin dans les plus brefs délais.

 

Cette décision s’appuie sur les résultats du vote tenu auprès des membres, où 91 % d’entre vous ont soutenu cette mesure.

 

Elle témoigne d’un engagement collectif fort, dans un esprit de solidarité et de responsabilité professionnelle.

 

Nous vous tiendrons informés sans délai de tout nouveau développement dans ce dossier.

 

Dr Marc-André Amyot
Président-directeur général

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(R.I.) : communiqué repris intégralement