(LCP) À la suite d'une demande du leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, et « constatant l'évolution de la situation », les leaders parlementaires du Parti libéral, de Québec solidaire et du Parti québécois, se sont entendus pour que les travaux à l'Assemblée nationale demeurent ajournés jusqu'au 5 mai alors qu’ils devaient reprendre demain après-midi.

 

Au cabinet du leader du gouvernement, on estime qu’en « ces temps difficiles, les ministres et les députés pourront ainsi demeurer présents sur le terrain pour soutenir leurs concitoyens et répondre à leurs questions ».

 

Les partis d’opposition ont cependant convenu de périodes d'échange avec les ministres dans le cadre de commissions parlementaires virtuelles qui se tiendront du vendredi 24 avril au vendredi 1er mai.

 

Le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, Andrée Laforest, et le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, seront entendus individuellement lors d'audiences d'une heure.

 

Il est aussi prévu que la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, échange avec les députés pendant deux heures. La première séance est prévue pour vendredi, 15h. Le reste de l’horaire est en discussion et son contenu devrait être dévoilé quelques jours à l’avance.

 

Cette entente a suscité les commentaires des leaders. Pour Simon Jolin-Barrette, « cette entente permet au gouvernement de demeurer mobilisé et de concentrer ses efforts pour gérer la crise de santé publique et assurer la sécurité des Québécois. Je tiens à remercier les différents partis d'opposition pour leur collaboration. Le Québec mène une importante bataille actuellement et c'est en travaillant ensemble que nous allons la remporter. Nous devons maintenir nos efforts. »

 

« Pour les députés d'opposition qui sont également en contact quotidien avec leurs concitoyens, poser des questions et proposer des pistes de solutions aux ministres qui gèrent la crise n'est pas un luxe ou un caprice, c'est l'essence même de notre démocratie. La technologie permet très facilement des échanges au sujet de décisions majeures prises par le gouvernement. Nous pourrons, ensemble, concilier les impératifs dus à l'état d'urgence et à une nécessaire transparence », indique le leader parlementaire libéral, Marc Tanguay.

 

« Je me réjouis que les quatre leaders de l'Assemblée nationale se soient entendus pour relancer la démocratie parlementaire. La mise en place d'un mécanisme virtuel de reddition de comptes était absolument nécessaire pour entamer les importants débats de société qui nous attendent pour dessiner le visage du Québec d'après la crise. Nous commençons à déconfiner notre démocratie et c'est une excellente nouvelle pour tout le monde », ajoute le leader de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

 

« Avec ces séances de commission parlementaire en ligne, nous pourrons continuer à proposer des solutions constructives pour lutter contre la pandémie, et nous assurer que les mesures mises en place par le gouvernement sont les meilleures possible. Nous faisons tous partie de l'équipe du Québec face à la pandémie et, entre coéquipiers, nous avons le devoir de nous parler franchement. Le Québec en sortira gagnant », conclut le leader du Parti québécois, Martin Ouellet.

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