(LCP) Le gouvernement annonçait la semaine dernière son intention de durcir le ton envers les personnes récalcitrantes qui ne respectent pas les consignes de santé publique durant la crise du coronavirus. Les policiers sont désormais invités à sévir plus vigoureusement pour mettre fin à des rassemblements, en imposant notamment des amendes.

 

« Tu vois, il y a toujours 5 %, dans la police on utilisait le 5 %, il y a toujours 5 % des gens qui prennent 95 % de notre énergie. Il y a des gens qui ne comprennent pas ou qui ne veulent pas s’adapter ou que pour d’autres cela ne les touche pas », observe l’adjoint parlementaire de la ministre de la Sécurité publique et ancien policier, Ian Lafrenière.

 

Dans un contexte de virus, il faut également tenir compte du risque de contamination pour les policiers, dit-il. « Chaque fois que tu fais une intervention policière, tu mets des policiers à risque aussi. »

 

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, lance d'ailleurs un message à la population à ce sujet. « Si vous présentez des symptômes et, bien sûr, si vous avez un test positif de COVID-19, donc, si vous êtes contaminés par le virus, soyez honnêtes, dites-le au policier avant qu'il y ait interaction », recommande-t-elle.

 

Pression sociale

Concernant les mesures de santé publique à respecter, son adjoint parlementaire « croit beaucoup à la pression sociale », à la pression du groupe, surtout dans un contexte où de nouvelles normes sociales surgissent de jour en jour.

 

« Notre réaction comme humain on est tous pareils, on va rétablir des bases, des normes, on va changer des choses qu’on faisait avant et qu’on ne fait plus », dit l’élu. Mais certains sont plus « inconscients » que d’autres.

 

« Je regarde dans les médias sociaux. C’est encore un outil qui est largement utilisé puis des fois les gens s’en permettent beaucoup plus sur les médias sociaux qu’ils s’en permettent en pleine face. Ils vont faire des commentaires en disant : ça n’a pas d’allure, je ne suis quand même pour rester chez nous et tu vois la pression populaire qui dit attend un peu : tu ne comprends pas que toi tu n’es pas malade, mais tu peux en infecter d’autres. »

 

Selon le député, « il y a un genre de régulation qui se fait présentement ». Il cite en exemple les consignes sur les services essentiels. « Il y en a qui sont plus insécures qui se disaient ça n’a pas d’allure ils vont tout fermer. C’est les gens sans même que j’intervienne qui répondaient : attends un peu là, utilise ton gros bon sens, penses-y. »

 

Ultimement, conclut Ian Lafrenière, « si la pression sociale fonctionne pas, les services policiers vont devoir se déplacer pour dire on met fin au rassemblement ».

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