(R.I.) L'Union des producteurs agricoles (UPA), ses 12 fédérations régionales et ses 25 groupes spécialisés (lait, porcs, fruits et légumes, érable, etc.) demandent au gouvernement québécois d'assurer un meilleur équilibre entre la tarification du carbone imposée depuis une décennie aux productrices et producteurs de chez nous et les bénéfices qu'ils en retirent.
L’Union des producteurs agricoles et ses organisations affiliées souhaitent une approche plus équitable de la tarification du carbone. (Groupe CNW/Union des producteurs agricoles)
L’Union des producteurs agricoles et ses organisations affiliées souhaitent une approche plus équitable de la tarification du carbone. (Groupe CNW/Union des producteurs agricoles)
«Le gouvernement du Québec permet depuis trop longtemps la ponction de montants exorbitants dans un secteur stratégique qui n'a pas d'autres options viables, en l'occurrence pour la machinerie et le séchage du grain. Cette atteinte considérable à la compétitivité de nos entreprises, une situation unique au Canada, doit cesser immédiatement», a déclaré le président général de l'UPA, Martin Caron.
Rappelons que les distributeurs québécois de carburants et de combustibles refilent les coûts de la tarification du carbone (système de plafonnement et d'échange de droits d'émission - SPEDE) directement aux consommateurs, incluant les agricultrices et les agriculteurs (plus de 480 M$ depuis 2015 au Fonds d'électrification et de changements climatiques - FECC).
Cette situation est fréquemment dénoncée par le milieu agricole québécois, car les productrices et producteurs des autres provinces sont depuis toujours exemptés ou remboursés en tout ou en partie pour ce type de contribution.
L'abandon récent de la tarification sur le carbone (volet consommateur) par les gouvernements canadien et britanno-colombien relance le débat sur cette iniquité historique et croissante à l'endroit des entreprises agricoles du Québec.
Les productrices et producteurs réclament depuis plusieurs années le remboursement des coûts associés à cette tarification, ou à défaut, le réinvestissement de la totalité des sommes perçues dans des initiatives structurantes pour le secteur.
Lors de l'étude des crédits budgétaires 2025-2026 du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec le 8 mai dernier, le ministre André Lamontagne a indiqué que 150 M$ du FECC (depuis 2020) ont servi au financement de telles initiatives, une affirmation que l'Union et ses organisations affiliées lui demandent de démontrer.
«Les productrices et producteurs du Québec comprennent que la lutte aux changements climatiques est importante. Mais ils considèrent, à juste titre, que la situation actuelle est inéquitable comparativement à leurs homologues des autres provinces. Un rééquilibrage s'impose, qu'il s'agisse de remboursements, de réinvestissements, ou d'une combinaison des deux», a conclu M. Caron.
SOURCE Union des producteurs agricoles
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(R.I.) : communiqué repris intégralement.