(LCP) Le nombre de jeunes sur les listes d’attente en santé mentale est en diminution, mais pas assez au goût du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, d'où l'urgence d'ajouter immédiatement des fonds supplémentaires de 25 millions $ pour y remédier.

 

« Elle est passée de 6 000, à peu près, à un peu plus de 6 000 à autour de 5 000. Donc, c'est pour ça qu'on veut accélérer les choses », explique Lionel Carmant.

 

Ce nouvel investissement vise ainsi à renforcer les équipes de santé mentale et s'occuper autant de la santé émotionnelle que des troubles mentaux des jeunes de 0 à 25 ans, telle la dépression. Il permettra de rehausser les équipes avec 250 nouvelles ressources à temps complet.

 

« Les établissements de santé et de services sociaux pourront donc ajouter des heures de travail professionnel chez des gens qui sont déjà en place ou engager de nouvelles ressources », précise le ministre.

 

Le PLQ aurait préféré un programme d’accès universel à la psychothérapie au coût de 300 millions $. « Son 25 millions $, il ne se rendra pas aux aînés, il ne se rendra pas aux entrepreneurs, il ne se rendra pas aux agriculteurs, il ne se rendra pas aux travailleurs de la santé, il ne se rendra pas aux policiers, il ne se rendra pas à tous ces gens qui souffrent, mais qui ne savent pas vers où se tourner en ce moment », déplore le député André Fortin.

 

De l’avis du ministre Lionel Carmant, les libéraux sous-estiment les coûts de leur proposition d’accès universel. « Eux, ils avaient investi seulement 35 millions $, à l'époque, donc une goutte dans l'océan, là, si on veut offrir 15 séances de psychothérapie à tous les Québécois. »

 

L’annonce du ministre, « ce n'est pas suffisant pour régler la crise de santé mentale au Québec », estime le député Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire. Cependant, « est-ce que c'est un bon premier pas? Oui. Et je pense qu'il faut souligner les bons premiers pas quand il y a des bons premiers pas, puis il y en a un aujourd'hui, c'est important de le dire. »

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