(C.C.) À l'occasion de l'étude des crédits provisoires du gouvernement, le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, a livré les grandes lignes des dépenses de l'année 2019-2020 :

 

« (...) Les dépenses de programmes seront haussées de 4,5 milliards $, ce qui correspond en fait à une croissance de 5,8 % par rapport à l'exercice précédent 2018‑2019. Ainsi, la croissance des dépenses de programmes qui a été annoncée permettra de donner, comme nous avons convenu, comme nous nous sommes engagés, aux contribuables, en remettant de l'argent dans leur portefeuille.

 

Nous allons réinvestir dans l'amélioration des services publics en éducation et particulièrement en santé, accroître le soutien aux familles et aux aînés et soutenir le développement économique et durable. Ce budget tient compte entre autres des facteurs de croissance comme la hausse des clientèles et des besoins qui sont de plus en plus grands. La croissance des dépenses de programmes que j'ai confirmée est notamment rendue possible grâce à des mesures qui sont dédiées à l'optimisation des dépenses publiques, lesquelles seront prises dès l'année qui s'amorce et qui devraient permettre de réaliser des économies importantes.

 

Quatre grands chantiers

Pour ce faire, le gouvernement entend poursuivre quatre grands chantiers qui permettront de générer ces économies, soit l'amélioration des technologies de l'information, l'optimisation des acquisitions — ce qu'on appelle les achats — la révision minutieuse des programmes et une réduction prudente du nombre d'employés administratifs en misant sur l'attrition.

 

Le premier des efforts concerne les technologies de l'information et les acquisitions. J'ai annoncé, la semaine dernière, que le modèle actuel préconisé et volontaire au CSPQ, bien qu'il se soit amélioré au cours des dernières années, ne permet pas d'en maximiser les retombées à l'échelle gouvernementale, et nous procéderons donc au redéploiement de deux nouveaux organismes avec des missions spécifiques en janvier 2020. Un comité de transition sera mis en place rapidement pour voir à cette transition.

 

Nous devons aussi nous donner plus de marge de manoeuvre et rendre l'État plus performant. Puisque les citoyens sont en droit de s'attendre à une administration gouvernementale performante, rigoureuse, efficace et transparente, nous optimiserons l'application du cadre de gestion qui est axé sur les résultats qui a été mis en place en l'an 2000. Nous allons dépoussiérer la Loi sur l'administration publique et en prendre pleinement avantage.

 

Nous prévoyons d'ailleurs la création d'un nouvel indice pour mesurer leur performance, la performance des ministères, ainsi que la diffusion d'un tableau de bord public qui rendra compte des résultats à la population. De plus, nous assurerons d'améliorer le lien entre les programmes et les indicateurs de performance en tenant compte des attentes de la population.

 

Évidemment, rien de tout cela ne serait possible si nous n'avions pas la contribution essentielle de notre fonction publique. Nous allons donc nous assurer de donner à notre personnel efficace et fier les moyens d'exercer pleinement son rôle, lui qui constitue l'ingrédient clé du succès de nos réseaux d'éducation, de santé, et ainsi que l'ensemble de l'administration gouvernementale.

 

L'état des infrastructures publiques nécessite plus que jamais un réinvestissement massif. Laissez-moi dire quelques mots sur le PQI. C'est pour cette raison que dans le PQI les investissements en maintien d'actifs représentent 65 % du PQI, avec une augmentation importante en éducation. Notre gouvernement agit dès maintenant pour fournir aux Québécoises et Québécois des infrastructures qui répondront à leurs besoins d'aujourd'hui, tout en valorisant la prospérité économique dans un contexte de développement durable.

 

Le PQI prévoit des investissements additionnels de 15 milliards $. Ce chiffre traduit la volonté du gouvernement d'entraîner des résultats à la hauteur de ce que la population est en mesure de s'attendre. Cette accélération du rythme des investissements tient compte de l'impact qu'ils ont en ligne avec nos objectifs sur la dette et sur les dépenses publiques.

 

De plus, nous avons effectué nos choix en accordant une... comme je l'ai mentionné, à la contribution au développement durable. En fait, 16,6 milliards $ seront consacrés au développement durable, à l'intérieur notamment du Plan québécois des infrastructures, pour appuyer la mise en oeuvre de la mobilité durable.

 

En résumé, notre stratégie est basée sur trois grands principes: la rigueur budgétaire, puisque chaque dollar qui nous est confié, autant pour les dépenses que pour les désinvestissements, a été durement gagné, plus de performance, et de transparence, et d'efficience dans l'administration de l'État, et, pour terminer, une optimisation des dépenses administratives au profit des services aux citoyens. »

(Extrait du Journal des débats du mardi 26 mars 2019)

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