(LAG) Les enfants qui ont survécu à un cancer et qui vivent avec des séquelles buccodentaires auront accès gratuitement aux services buccodentaires requis, a annoncé la ministre de la Santé. Des services préventifs seront aussi couverts. Pour l'instant, ces soins sont aux frais des proches.
 

Les paramètres de ce nouveau programme seront précisés d'ici le 1er avril, a fait savoir Danielle McCann, « incluant la nature des services couverts, les critères d'admissibilité et les modalités de fonctionnement et de remboursement. Sa gestion sera assurée par le ministère de la Santé et des Services sociaux en collaboration avec les établissements pédiatriques du réseau de cancérologie du Québec ».

 

Initialement, ce programme prendra la forme d'un projet de démonstration pour les trois premières années, « ce qui permettra de réviser les modalités au besoin ».
 

Conséquences graves

Le cabinet de la ministre mentionne « qu'à la suite d'un diagnostic de cancer, les traitements de chimiothérapie, de radiothérapie et les chirurgies, lorsqu'ils sont effectués dans une période critique du développement buccofacial, peuvent avoir des conséquences graves sur la croissance faciale et sur la santé buccodentaire future de l'enfant ».

 

Il y environ 300 enfants qui reçoivent un diagnostic de cancer chaque année. « On estime que jusqu'à 15 % d'entre eux pourraient développer des séquelles buccodentaires complexes, qui nécessitent des traitements échelonnés sur plusieurs années, et que jusqu'à 35 % pourraient développer des séquelles buccodentaires moins complexes nécessitant des soins mineurs à modérés. »
 

Pour sa part, l'Ordre des dentistes se réjouit de la création de ce programme gouvernemental. « Cette intervention rapide de la ministre dans un dossier aussi important pour nos enfants est une reconnaissance claire de l'importance de la santé buccodentaire dans le développement général d'un enfant », a réagi son président, Barry Dolman.

 

C'est une bonne nouvelle, selon la Fédération des dentistes spécialistes. « Les cas de ces enfants, déjà éprouvés par un parcours de soins en oncologie, sont extrêmement complexes. Ils requièrent, pour être bien traités, l'accès à une expertise multidisciplinaire évitant de les fragiliser davantage. Nous offrons à la ministre l'entière collaboration de chacune des spécialités dentaires pour nourrir ses travaux », a indiqué sa présidente, Véronique Benhamou.

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