(LCP) Le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, également porte-parole du PQ en matière d’économie, craint les impacts de la crise actuelle sur l’industrie touristique de sa circonscription située sur la Côte-Nord.

 

« On a un énorme enjeu. Même si le tissu industriel il est fort, mon tissu économique est aussi fait de petites communautés comme Tadoussac qui vit du tourisme à 90 % », souligne-t-il.

 

De plus, 50 % des touristes en visite dans sa région proviennent de l’étranger, ce qui lui fait craindre le pire pour la saison estivale à venir. « Peut-être qu’ils le seront à l’automne parce qu’il y en a beaucoup qui viennent à l’automne, mais on a aucune indication sur l’ouverture des frontières », fait-il remarquer.

 

« On peut travailler présentement à consolider nos entreprises pour lorsqu’il y aura déconfinement elles seront encore présentes, mais la grande question c’est comment elles vont être capables de passer au travers un cycle d’un an, parce qu’on sait que c’est un cycle saisonnier, pour être encore là l’année prochaine. »

 

Marché intérieur

Le député espère que les Québécois choisiront leur province comme destination touristique cet été, surtout après une longue période de confinement, dit-il en entrevue avec Le Courrier parlementaire©.

 

« On espère que ça intéressera les Québécois et les Québécoises, mais le dollar disponible ne sera pas le même », croit Martin Ouellet.

 

« Il y a des gens qui ont perdu leur emploi. Même s’il y a des programmes qui ont été mis de l’avant, ça ne remplace pas le salaire qu’ils faisaient à chaque semaine. Les gens vont chercher des déplacements à moindre coût et si je suis à Montréal ou à Québec peut-être que je vais pas trop m’éloigner parce que ça va être moins dispendieux. »

 

Attention à la compétition

Selon l’élu, l’innovation devra être au rendez-vous pour éviter que les différentes régions du Québec ne se « vampirisent » entre elles pour essayer d’attirer les visiteurs. « Si à coup de publicités tout le monde essaie d’attirer tout le monde je pense que c’est un coup d’épée dans l’eau », juge-t-il.

 

« On devrait mettre cet argent ailleurs, pour plutôt structurer l’offre touristique de l’ensemble des régions du Québec. Chez nous si on sauve les hôtels, les restaurants c’est super, mais si j’ai plus d’activités connexes, […] si j’ai plus mes croisières aux baleines je n’ai plus rien d’autre à offrir que de l’hébergement et de la restauration, bien évidemment les gens ne resteront pas chez nous bien bien longtemps », pense-t-il.

 

« C’est le genre de situation que j’ai témoigné au ministre des Finances, au ministre de l’Économie et que ma collègue Méganne (Perry Melançon) travaille avec la ministre du Tourisme pour trouver des actions à court, mais à moyen terme aussi, structurées et structurantes. »

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