(LAG) Les organismes publics dont le mandat est de soutenir l'innovation des entreprises sont soumis à un fragile équilibre entre la prise de risques et l’éventualité d’un échec, habituellement mal reçu dans l’opinion publique puisqu’il s’agit de fonds publics.

 

Dans son bulletin de veille stratégique, le ministère de l’Économie et de l’Innovation attire notre attention sur un article d’Ann Mei Chang qui recommande trois techniques que les gouvernements peuvent utiliser pour balancer la prudence budgétaire et l'audace en innovation.

 

D’abord le financement échelonné : « il faudrait plutôt attribuer un financement initial plus petit, suivi du versement d'autres montants plus importants à la condition que le succès devienne assuré. Le fait d'allouer de petits montants au commencement permet de donner une chance à plus de projets, pour ensuite appliquer la technique de l'entonnoir et financer les initiatives les plus prometteuses ».

 

Ensuite la distribution de bourses de récompenses : « cette dernière est remise seulement si les caractéristiques de performance pour la découverte ou l'invention demandée sont atteintes. Si elles ne le sont pas, l'argent n'est pas versé, et le coût pour le gouvernement est presque nul. »

 

Et enfin, le financement basé sur les résultats : il « aurait pour effet de promouvoir la rétroaction dans les organisations financées et d'augmenter leur rentabilité. Ce type de subvention partage l'avantage des bourses, c'est-à-dire ne pas risquer de financer un échec, puisque le versement de l'aide dépend du succès ».

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