Afin de mieux comprendre les conditions d'établissement de la régénération en forêt boréale de l'Est canadien, le candidat au doctorat en sciences de l’environnement de l’Institut de recherche sur les forêts de l’UQAT, Mohammed Henneb, a procédé à l'analyse des facteurs environnementaux qui déterminent la survie et la croissance de jeunes plants ainsi que la façon dont ces facteurs interagissent à trois échelles différentes, soit à l'échelle de la région, du peuplement et du microsite.

 

Ses conclusions permettent de confirmer l'efficacité d'une solution prometteuse pour créer des conditions favorables à l'établissement de plantations préalablement au reboisement, soit la préparation mécanique du sol (PMS). La PMS est donc un traitement sylvicole que les aménagistes forestiers pourraient considérer dans l'aménagement des sites boréaux, notamment dans les sites paludifiés. Mohammed Henneb démontre aussi que le choix des microsites où se déroulent les opérations de plantation est déterminant.

 

Groupes d’extrême droite

« Bien que diversifiés, les mouvements d’extrême droite ont en commun plusieurs fondements idéologiques. Ils sont notamment animés par un fort sentiment nationaliste, contestent l’ordre économique et social en place, et ont des tendances xénophobes. Ces caractéristiques font en sorte qu’ils entretiennent un rapport plutôt trouble avec les communautés qui revendiquent une culture différente de la leur. » Vicky Girard de l’UQTR s’est penchée sur ces groupes pour son mémoire de maîtrise en analysant le contenu (173 publications) diffusé lors de la campagne électorale de 2018.

 

« Je me suis rendu compte que ce groupe utilisait beaucoup la rhétorique populiste. Autrement dit, ils créent une dichotomie entre le « nous » (les gentils), et le « eux » (les méchants). « Eux », ce sont par exemple les politiciens et les médias, qui seraient corrompus au point d’aller à l’encontre de l’intérêt public. Leurs orientations nuiraient ainsi au « nous », qui correspond aux Québécois de souche », indique-t-elle. »

 

Matériaux quantiques

Une équipe de chercheurs de l’INRS dirigée par le professeur Emanuele Orgiu, un spécialiste des matériaux quantiques qui ont l’épaisseur de quelques atomes, mais possédant de grandes propriétés optiques, magnétiques et électriques vient de faire un grand pas. Ils ont réussi à synthétiser des macrocycles, de grosses molécules circulaires, sur une surface de graphite.

 

Ce matériau est constitué d’un empilement de graphène, un feuillet de l’épaisseur d’un seul atome composé d'atomes de carbone. Le graphène est considéré comme un matériau quantique. En créant des motifs à la surface de ces matériaux, on peut en changer les propriétés fondamentales. « La forme que l’on donne à ces dessins va influencer les propriétés induites à la surface », lance le professeur. Cela pourrait servir pour des dispositifs (opto) électroniques, tels que les transistors et les photocapteurs, mais aussi pour les dispositifs de biodétection. »

 

Lanceurs d’alerte

Les fonctionnaires canadiens sont plus enclins à se tourner vers les médias pour signaler un manquement éthique sur les lieux de travail s'ils ne sont pas formés adéquatement sur les règles à suivre. C’est l’une des conclusions d’Étienne Charbonneau, titulaire de la Chaire de Recherche du Canada en management public comparé à l’ENAP et de son collègue Carey Doberstein, professeur à l’University of British Columbia, qui ont effectué une étude à propos des lanceurs d’alertes auprès de plusieurs centaines de fonctionnaires fédéraux et de divers gouvernements provinciaux.

 

Intitulée « The origins and effects of public servant confidence in whistleblowing protection regimes », l’étude publiée dans Public Administration a permis d’évaluer les connaissances et la confiance des fonctionnaires canadiens à propos des règles sur les lanceurs d’alerte, malgré des fonctionnements très différents à travers le pays.

 

Formation de la main-d’œuvre

« Le développement des compétences du personnel permet aux entreprises et aux organisations d’avoir des pratiques innovantes et d’améliorer leur productivité. Or, la rareté de la main-d’œuvre et le manque de temps constituent les deux principaux obstacles qui freinent la bonification de la formation des employées et des employés, selon une recherche de la professeure en sciences de la gestion Andrée-Anne Deschênes. »

 

Mme Deschênes de l’UQAR a mené sa recherche auprès de 400 PME de la région de la Chaudière-Appalaches. Elle a constaté que les PME et organisations de 100 employés et plus sont celles qui s’intéressent davantage à la formation de leur personnel. Les plus petites en font peu ou pas. La difficulté à libérer le personnel de leur poste de travail, le manque de temps et la rareté de la main-d’œuvre sont les principaux freins à la formation des employées et des employés

(Collaboration Le Courrier parlementaire/L’Actualité gouvernementale et le réseau de l’Université du Québec)

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