(LCP) Le ministre des Finances juge inutile pour l’instant de permettre aux villes d’imposer une taxe spéciale sur les logements non occupés afin de dissuader l’achat spéculatif.

 

« J'en ai discuté avec les excellents économistes du ministère des Finances, et à ce stade-ci, nous n'avons pas d'informations qui nous indiquent que nous devons intervenir maintenant », explique Eric Girard.

 

« Nous avons un marché en équilibre, qui va bien et nous ne voulons surtout pas intervenir et causer une chute du marché alors que le marché est en équilibre, et que nous suivons la situation », dit-il.

 

« Au Québec, les acheteurs étrangers représentent 1 % des acheteurs. À Montréal, nous avons 94 % d'acheteurs domestiques, 3 % d'acheteurs des autres provinces et 3 % d'acheteurs étrangers. C'est une proportion nettement inférieure à ce qui s'est passé notamment dans la ville de Vancouver et de Toronto », fait remarquer le ministre.

 

Le « tsunami » arrive

De l’avis de l’ex-ministre libéral des Finances, Carlos Leitão, « récolter des données, c'est très bien », mais le gouvernement doit agir au plus vite. « C'est maintenant qu'on commence à remarquer une distorsion dans le marché. Il ne faut pas donc attendre jusqu'à ce que le tsunami nous arrive pour agir, ce sera trop tard. »

 

Le député veut éviter un gonflement des prix qui priverait des jeunes d’un accès à la propriété. « C'est ce qui va nous arriver. C'est arrivé à Toronto et à Vancouver, ça va nous arriver. C'est maintenant le temps d'agir », insiste-t-il.

 

« D'ailleurs, je veux attirer votre attention sur un reportage d'un journal de Vancouver, The Vancouver Sun, où ils disent justement : «Now is a time to invest in Montréal real estate.» Donc, le tsunami arrive. »

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