(LCP) Québec solidaire demande à la ministre de l'Habitation, Andrée Laforest, d’agir contre les « rénovictions » dans le secteur de l’immobilier.

 

« La loi est censée protéger les locataires des abus, mais les tricheurs de l'immobilier ont trouvé une façon d'en abuser : ils évincent des locataires qui n'ont rien à se reprocher sous prétexte de faire des rénovations », explique la députée Ruba Ghazal.

 

Son collègue, Andrés Fontecilla, s'inquiète pour sa part du nombre croissant d'appels à l'aide dans ce dossier. « En matière d'évictions abusives, l'année 2019 s'annonce déjà comme l'année de tous les records, et nous sommes en saison basse. Si rien n'est fait, rendu Noël, on aura droit à une pluie d'avis d'évictions pour le 1er juillet prochain », dénonce-t-il.

 

On demande donc à la ministre de poser « trois gestes urgents », dont la mise sur pied un comité d'urgence interministériel pour « aider les locataires déjà victimes d'une rénoviction à se trouver un toit ».

 

QS lui demande aussi de décréter un moratoire sur les évictions pour « motif d'agrandissement, de subdivision ou de changement d'affectation, et ce, partout où le taux d'inoccupation des logements se situe en bas de 3 % ».

 

Et enfin, d’amender le Code civil pour resserrer le cadre législatif qui protège les locataires d'une éviction abusive.

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