(LCP) La dernière interpellation du vendredi matin servira, le 31 mai, au député Andrés Fontecilla de Québec solidaire à débattre avec la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, de « l’absence de plan global du gouvernement caquiste pour lutter contre la crise du logement » alors « qu'une grave crise du logement se dessine dans les villes du Québec ».

 

QS n'ira pas devant la ministre sans munition. En effet, depuis hier matin, le parti de Manon Massé présente son plan d'urgence « pour fournir une aide immédiate aux familles et aux locataires qui risquent de se retrouver à la rue le 1er juillet, et pour contrecarrer la pénurie de logements à long terme ».

 

Québec solidaire proposera des mesures à la ministre Laforest. D'abord à court terme l'augmentation du nombre d'unités du Programme de supplément au loyer ainsi que du montant du supplément, selon le loyer médian par région; le retour des programmes d'aide d'urgence, par exemple : pour l'hébergement, l'entreposage des meubles. QS propose aussi l'accompagnement des locataires vulnérables dans leur recherche de logements; le suivi communautaire des locataires particulièrement vulnérables à risque d'itinérance et la mise en place d'une équipe ministérielle dédiée à la prise en charge de la crise du logement et une ligne d'urgence pour les locataires.

 

À long terme, Andrés Fontecilla propose l'annonce d'une nouvelle programmation de construction de logements sociaux; la mise en place d'un registre national des baux permettant de connaître l'historique des prix des loyers et d'en freiner l'explosion et une réglementation des plateformes locatives de type Airbnb.

 

« Depuis plusieurs mois déjà, on voit une chute dramatique des taux d'inoccupation des logements, non seulement à Montréal, mais partout au Québec dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants. À Villeray, par exemple, dans ma circonscription, le taux d'inoccupation est de 0,7 %, et la situation est encore pire pour les logements familiaux. Ça pousse les propriétaires à être plus sélectifs dans leur recherche de locataires, ce qui conduit certainement à des hausses de prix et peut-être même à de la discrimination », déplore le député de Laurier-Dorion.

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