(LAG) Le coût de la sous-scolarisation des jeunes placés dans les services de protection de la jeunesse est estimé à 370 millions $ pour chaque cohorte de jeunes sortant de placement, selon une étude du Partenariat EDJeP dirigée par la Chaire de recherche du Canada sur l'évaluation des actions publiques à l'égard des jeunes et des populations vulnérables de l'ENAP.

 

« Si 2 000 jeunes sortent de la DPJ chaque année après 16 ans, cela implique que 1 044 jeunes n’obtiennent pas leur DES. Sur la vie active de ces jeunes, le manque à gagner en taxes, impôts, revenus personnels et épargnes en services sociaux dû à cette sous-scolarisation est de plus de 370 millions de dollars », résume l’étude.

 

« Et encore, les coûts des services sociaux associés à la sous-scolarisation comme ceux de la judiciarisation, de l'aide sociale et la santé mentale, par exemple, ne sont pas pris en compte dans ce chiffre », souligne le professeur à l'ENAP et chercheur principal dans ce projet, Martin Goyette.

 

« Notre étude montre qu'il y a un grand potentiel économique qui demeure inexploité en raison de la sous-scolarisation des jeunes placés. D'ailleurs, selon les données probantes, les mesures visant la diplomation au secondaire suggèrent leur rentabilité », ajoute pour sa part l’économiste, professeur de finances publiques à l'ENAP et chercheur à la Chaire réseau jeunesse, Pier-André Bouchard St-Amant.

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