(LCP) Dans le dossier de l’aide médicale à mourir, Québec décide de respecter le jugement de la Cour supérieure qui rend inopérant le critère de fin de vie, et ce, sans apporter de modification législative à la Loi concernant les soins de fin de vie.

 

« Ainsi, les personnes admissibles à recevoir l'aide médicale à mourir, mais qui ne sont pas en fin de vie pourront désormais y avoir droit », explique la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann.

 

« Les personnes qui voudront recevoir l'aide médicale à mourir devront toutefois respecter l'ensemble des autres critères qui sont prévus dans la loi québécoise, et ce, avec l'accord de deux médecins », prévient-elle.

 

« Bref, une personne majeure apte atteinte d'une maladie grave et incurable qui ne peut pas guérir et qui souffre gravement pourra demander l'aide médicale à mourir, même si elle n'est pas en fin de vie », résume Danielle McCann.

 

« Nous sommes convaincus que la rigueur des cliniciens, le renforcement des guides d'exercice professionnels et le travail d'examen des demandes d'aide médicale à mourir de la commission permettront d'encadrer adéquatement la pratique et de protéger les personnes vulnérables en l'absence du critère de fin de vie. »

 

Forum et consultations

Un forum national sur l'évolution de la loi est toujours prévu le 27 janvier à Montréal. Il « permettra de mettre en lumière les différents points de vue sur la question de l'admissibilité à l'aide médicale à mourir, dans un contexte d'inaptitude ».

 

Des consultations publiques auront ensuite lieu dans différentes villes et elles seront complétées par des consultations en ligne auprès de l'ensemble de la population.

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