(LCP) La députée libérale Marie-Claude Nichols interpelle par écrit la ministre de la Sécurité publique à propos des centres de détention du Québec qui doivent aussi gérer la pandémie de COVID-19 avec les « réalités particulières » que sont les leurs.

 

« Malgré les quelques mesures mises en place, des éclosions ont rapidement eu lieu, mettant en danger tant les détenus que les agents correctionnels et autres professionnels dans le milieu carcéral. La ministre a annoncé avoir mis en place certaines mesures, mais force est de constater que celles-ci n’ont pas été suffisantes pour calmer la situation », affirme l’élue.

 

« Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec dit craindre pour la sécurité de ses membres tant à cause de la pandémie, qu’à cause du climat de violence dans certains établissements. Est-ce que la ministre peut nous indiquer quelles mesures ont été mises en place pour augmenter la sécurité des agents de la paix et autres professionnels dans les établissements depuis le 13 mars dernier? »

 

Cette question, écrite cette semaine par la députée dans le feuilleton de l’Assemblée nationale, devra être répondue par la ministre Geneviève Guilbault. Sa réponse sera ensuite déposée au parlement.

 

Cette dernière indiquait mercredi que l'accès à des équipements de sécurité et l'implantation des mesures de santé publique n’étaient pas un enjeu dans les centres de détention.

 

Elle signalait cependant que 31 membres du personnel de l'Établissement de détention de Montréal ont été infectés. « Mais, dans l'ensemble du réseau carcéral, ça se déroule relativement bien pour l'instant », a-t-elle assuré.

 

« Il pourrait y avoir de nouvelles éclosions, on ne fait pas d'aveuglement volontaire. Ce sont des milieux d'hébergement fermés. Donc, comme d'autres milieux d'hébergement fermés, ils sont à risque. Des fois, ça peut être plus difficile, là, physiquement, dans certains secteurs, d'avoir de l'éloignement. Il y a des gens plus vulnérables aussi pour toutes sortes de raisons. »

 

La ministre rappelle aussi, tel qu'annoncé la semaine dernière, que les sorties à des fins médicales sont désormais permises. « Ça va permettre de réduire sensiblement la population carcérale. Donc, c'est une des nombreuses mesures qui sont mises en place pour essayer de limiter au maximum la propagation, conjugué aux équipements de protection contre les infections, conjugué aux mesures de distanciation, d'hygiène, conjugué aussi au fait qu'on avait interdit les visites, qu'on fait en sorte que toutes les activités, là, juridiques et autres se déroulent à distance, là, à travers la visioconférence », a-t-elle énuméré.

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